Adapter les équipements aux spécificités morphologiques

Les mamelles des chèvres et des brebis sont très différentes de celles des vaches. BouMatic s’est penché sur les spécificités morphologiques des petits ruminants pour concevoir des équipements de traite adaptés. Explications avec Romain Wolfer, Chef de produit Petits Ruminants de la marque.

Les petits ruminants ne sont pas des vaches miniatures ! Un parallèle d’autant plus vrai lorsqu'il s’agit de la traite. Chèvres et brebis possèdent, en effet, des mamelles bien différentes de celles des bovins, tant du point de vue de la conformation que de la structure interne. On observe une forte hétérogénéité entre les races et entre les individus eux-mêmes. La taille et la forme des trayons est très variable. Par exemple chez la chèvre, les trayons peuvent être plus ou moins coniques et distincts de la mamelle. Chez la brebis, de fortes disparités existent au niveau de l’implantation des trayons.

« Ce n'est pas comme chez la vache, où un travail de sélection a homogénéisé ces caractères, pointe Romain Wolfer, chef de produit Petits Ruminants chez BouMatic. Les disparités sont moins fréquentes chez les brebis mais, en chèvre, il est, par exemple, courant d’observer un déséquilibre entre les deux demi-mamelles, avec plus de lait d’un côté que de l’autre. Cela doit forcément être pris en compte au moment de la traite. » La peau du trayon est aussi plus fine chez les petits ruminants, donc plus sensible. Une spécificité qui implique notamment d’adapter les niveaux de vide.

Un gobelet pour toutes les conformations de mamelles

« La répartition du lait dans la mamelle diffère aussi selon les espèces, fait remarquer l’ingénieur. Chez la chèvre, 70 % du lait est d’origine citernale, au moins 50 % en brebis. La stimulation et le réflexe d’ocytocine nécessaires pour une bonne éjection du lait du pis de la vache n’ont quasiment pas lieu d’être pour les petits ruminants, une grande partie du lait étant immédiatement disponible. » Les contraintes de désinfection sont par ailleurs moindres en post-traite.

L’ensemble de ces particularités a été pris en compte par BouMatic. Les nouveaux faisceaux trayeurs CapriMAX et OviMAX ont ainsi été développés pour intégrer un gobelet à la fois court, léger et polyvalent, qui s’adapte à toutes les conformations de mamelles. Innovation majeure, la suppression des clapets de coupure automatique des gobelets allège le dispositif et améliore l’ergonomie : « Le gobelet étant plus court, il est facile à prendre en main pour l’opérateur et simple à brancher. Du côté de l’animal, c’est également la garantie d'un meilleur équilibre sur la mamelle, pour un écoulement optimisé. »

Optimiser le flux de lait sans phénomène de traite humide

Déplacés au niveau du bol de griffe, ces clapets sont désormais équipés d’un système à bille. Un ajustement qui évite au maximum les perturbations du flux de lait. L’ajout d’une valve d’entrée d’air alternative au niveau du gobelet, un concept exclusif et breveté par BouMatic, optimise le flux de lait et augmente la vitesse de traite au moment où c’est nécessaire. « Ce système optimise le flux de lait et augmente la vitesse de traite tout en évitant le phénomène de traite humide, explique Romain Wolfer. Et, à la fin de chaque traite, les valves d’entrée d’air se lavent automatiquement, un gros avantage pour l’éleveur en termes de temps passé et une garantie du bon fonctionnement des faisceaux. » Des améliorations pensées encore et toujours dans la philosophie BouMatic : une traite confortable, rapide et complète.

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