« Plus de souplesse et de lait par vache grâce au Gemini double box »

Installés en Loire-Atlantique à la tête d’un élevage mixte lait et viande, Denis Audoire et Alain Ballanger ont opté en 2020 pour l’installation d’un robot de traite Gemini double box, en remplacement de leur salle de traite vieillissante. Un choix qui leur a non seulement permis de gagner du temps pour leur activité de vente directe, de la souplesse sur l’accès aux pâturages… mais aussi des litres de lait en plus.

« Notre système était déjà relativement performant, affirment Denis Audoire et Alain Ballanger, éleveurs en Loire-Atlantique. Il fallait que le passage au robot s’inscrive dans la continuité tout en amenant encore plus de souplesse. De notre point de vue, c’est une réussite : aujourd’hui les vaches sont davantage autonomes, le robot n’est jamais saturé même lorsque nous avons beaucoup de vêlages cumulés et physiquement on ne subit plus la traite. Nous avons même augmenté en lait. »

Installés sur 200 hectares, dont 145 en prairies, les deux associés gèrent un troupeau de Limousines (35 vêlages), avec des animaux vendus en direct, et de 80 laitières prim’holstein. « Nous faisons aussi partir une vingtaine de vaches en lait à l’export, précisent-ils. Avec le pâturage, et maintenant le robot, nos vaches vieillissent bien, notre taux de réforme n’a augmenté à la suite de l'installation du robot. Ce débouché nous permet de bien sélectionner nos animaux de renouvellement. »

Denis Audoire et Alain Ballanger, éleveurs en Loire-Atlantique
Denis Audoire et Alain Ballanger, éleveurs en Loire-Atlantique

Des vaches qui entrent et sortent à volonté en passant par le robot

Le duo d’éleveurs a franchi le pas de la robotisation début 2020. Objectif : remplacer leur salle de traite 2x5 postes de 40 ans d’âge. Ils ont choisi le robot Gemini double box, un équipement signé BouMatic, choisi à la fois pour sa compacité et sa fonction traite par l’arrière. « Habituer les vaches s’est fait tout seul, pointent-ils. Pendant trois semaines, elles passaient d’abord dans le robot pour l’alimentation puis on l’a mis en route. Trois semaines plus tard on était à trois traites par jour.»

Comme avant, les vaches continuent de sortir au pré de mars à novembre. Très attachés à l’herbe, les associés pratiquent le pâturage tournant. Chaque jour, les animaux ont à leur disposition un paddock de 80 ares. « Les vaches passent généralement la nuit dehors autour du bâtiment, dix hectares étant attenants, détaillent-ils. Elles sont rentrées vers 7h, et à partir de 9h elles ont à nouveau accès au pâturage. Pour sortir, il faut qu’elles passent par le robot. Elles sont ensuite dehors toute la journée. Si elles sont à proximité, elles peuvent rentrer et sortir comme elles veulent. A 17 heures, on les rentre à nouveau. A partir de 21 heures, elles peuvent ressortir librement, toujours en passant par le robot. Ce système nous assure au moins deux traites par jour et permet d’avoir un œil sur le troupeau, le tout avec beaucoup de souplesse. En hiver, on oscille entre 3 et 3,5 traites par jour. La moyenne de traite du robot est d’environ 15 vaches à l’heure.»

En moyenne, le troupeau tourne à deux traites et demie par jour
En moyenne, le troupeau tourne à deux traites et demie par jour

Mille litres de lait par vache en plus grâce à une meilleure distribution des concentrés au robot

Denis Audoire, responsable du troupeau laitier, apprécie d’être soulagé de la contrainte physique de la traite. « D'autant que le Gemini est équipé d’une fosse. C’est pratique pour intervenir si besoin et sécurisant. Par ailleurs, la traite par l’arrière est très précise, même sur des génisses juste vêlées avec des mamelles très hautes. Le bras ne rencontre aucun problème de branchement. »

Les deux associés ont retrouvé du temps. Et, bonne surprise, le nombre de litres de lait est en hausse significative depuis l’installation du robot. « Avec le même nombre d’animaux, nous faisons mille litres de plus par vache sans augmentation d’aliments, font remarquer les deux exploitants, résultats comptables en main. Ça, on peut l’imputer directement au robot avec l'augmentation du numbre de traite, et particulièrement à la façon dont il distribue la complémentation de manière individualisée. »

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