L’engin est complètement autonome : lâchez-le dans le bâtiment, son système de guidage laser Lidar fait le reste. « Il n’y a rien besoin d’installer au sol, explique Sébastien Sené, chef de marché Europe gestion des effluents chez BouMatic. À la première mise en service, un opérateur crée une carte virtuelle du bâtiment. Le robot est ensuite capable de se repérer seul dans la zone qui lui a été définie. » Une fonctionnalité évolutive : en cas d’aménagements, le robot peut revenir en phase d’“apprentissage” et mettre à jour sa carte.
Seule contrainte, s’assurer qu’une connexion wifi couvre bien l’ensemble du bâtiment. En effet, si agir en mode manuel est possible, le BVS est surtout conçu pour être pris en main à distance. Si l’éleveur est loin du bâtiment, dans son tracteur ou chez lui, il peut à tout moment réagir aux alertes et piloter le robot via une appli smartphone ou un logiciel. L’interface, simple à prendre en main, permet aussi de créer des routines, notamment de définir les fréquences de raclage.
Une assistance dédiée est disponible 24h/24 et 7 jours/7. « Le service client reçoit les alarmes et quand l’éleveur ne prend pas la main, les techniciens sont capables d’intervenir à distance, indique Sébastien Sené. Il peut arriver par exemple qu’une vache ne se pousse pas dans le couloir. L’opérateur visualise l’obstacle et le contourne. Si le robot est mal connecté au plot de charge, sa position peut aussi être corrigée. Nous sommes les seuls à proposer ce type de prestation. »
Le BVS possède deux bras qui récupèrent le lisier sur 1,65 m de large. La version pour sols béton et tapis est équipée d’une cuve pouvant contenir 350 litres de lisier. L’aspiration est assurée par une pompe à vide qui met la cuve en dépression, ce qui permet de stocker le lisier sans risque d’obstruction. Le BVS est aussi pourvu d’un système d’aspersion couplé à une cuve contenant 70 l d’eau. L’ensemble est destiné à ramollir les effluents ayants séchés, comme en bord de logette.
La version pour caillebotis n’intègre pas de pompe à vide. Obturée, la cuve prévue pour recueillir le lisier augmente la capacité du réservoir d’eau qui passe ainsi à 420 l. La solidité de l’engin n’a pas été négligée : entièrement composé d'acier inoxydable peint, celui-ci bénéficie d'une résistance à la corrosion à toute épreuve. Son design arrondi le rend très mobile. Le BVS est ainsi le seul robot dans sa catégorie capable de tourner sur lui-même, donc d’opérer un demi-tour sans faire de manœuvres.
Deux types de batteries sont disponibles : de type AGM (gel), permettant 1 h de travail pour 1 h de charge, donc 12 h de travail/jour (8 000 heures indicatives avant remplacement) et lithium, permettant 1 h de travail pour 35 minutes de charge, donc 15 h de travail/jour (15 000 h indicatives avant remplacement). Pour se recharger, le robot retourne automatiquement à son plot de charge, où la pompe à vide s'inverse et expulse le lisier du réservoir. Le BVS se rince automatiquement et remplit seul sa cuve d’eau.
« Le BVS limite les émanations d’ammoniac, et pour les éleveurs ayant des systèmes biogaz, il permet d’avoir toujours du lisier frais, pointe Sébastien Sené. Le fait qu’il passe autour des vaches est moins gênant pour elles qu’un racleur. Il ne se forme pas non plus cette “vague” de lisier dans laquelle elles trempent forcément les pieds. Les sols sont secs, les pattes plus propres. Les vaches ne souillent pas les logettes, ce qui évite de contaminer mamelles et trayons. Le BVS nettoie même autour des robots. Il garantit un environnement très sain pour le troupeau, donc de meilleurs résultats de traite. »
Le BVS est adapté à des troupeaux laitiers autour de 60 individus pour un robot équipé d’une batterie au gel, 80 pour une batterie au lithium, jusqu’à 90 et même 100 vaches si le bâtiment est bien configuré. Le BVS vient enrichir la gamme de traitement des effluents BouMatic, déjà bien pourvue en racleurs, mixeurs, pompes, séparateurs de phase, broyeurs et l’hygiénisateur « Ecobedder ».